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Merapi: Volcan sous surveillance, à Java

Merapi: Volcan sous surveillance, à Java

Des flacons de cendres du Merapi  vendus pour dédommager les victimes
 publié le 15 décembre 2010
(Ile de Java / Indonésie)
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On peut lire dans le Jakarta Globe de lundi qu'un artiste indonésien vend aux touristes des souvenirs à base de cendre du Merapi dans le but de collecter de l'argent pour les victimes de l'éruption. Tout comme des briques du mur de Berlin furent commercialisées pour 16 à 30 euros après sa chute, Agus Budi Setiawan - qui travaille à l'Institut Artistique Indonésien de Yogyakarta - vend des petites bouteilles transparentes contenant la cendre du Merapi au prix d'un dollar l'unité. Les bouteilles ont un emballage très attractif avec une image du volcan.

Agus dit qu'il a rassemblé plus de 2000 dollars en dix jours et donnera tout cet argent aux victimes. Au début, il distribuait les souvenirs gratuitement aux personnes qui faisaient des dons pour les victimes lors de manifestations telles que des expositions d'art contemporain ou des spectacles aux cours desquels il s'exprimait par gestes en exhibant une version miniature du Merapi. Son corps était recouvert de cendre, ce qui lui donnait l'apparence d'une victime venant d'échapper à une coulée pyroclastique.

Les touristes réservèrent un accueil chaleureux aux bouteilles de cendre et laissèrent des sommes (50 000 à 100 000 roupies) bien supérieures à celles demandées par l'artiste.

Agus n'a jamais voulu garder l'argent pour lui. En encourageant les gens à faire des dons de temps en temps, il espère accélérer le retour des victimes à une vie normale. En tant qu'artiste, il veut aider les autres artistes et communautés artistiques affectées par la catastrophe en leur fournissant de nouveaux outils de travail. Il explique que les victimes ont déjà reçu beaucoup de vêtements et de nourriture de la part du gouvernement et de la population. Au lieu de mettre l'accent sur les besoins nécessaires à la survie, il préfère donner aux artistes les outils dont ils ont besoin pour commencer une nouvelle vie.

Il est intéressant de voir à quel point l'approche du souvenir volcanique peut être différente selon les pays et les civilisations. Ainsi, en Islande où les volcans peuvent être habités par les elfes et en Indonésie où les dieux et les démons peuvent les faire se réveiller, on n'hésite pas à vendre la cendre à des fins mercantiles ou soi-disant humanitaires. Au contraire, à Hawaii où règne la déesse Pélé, il est fortement déconseillé de prélever des échantillons de lave et de les rapporter chez soi. Le coupable se voit alors exposé à la colère de la déesse et peut être accablé des pires problèmes. Une boîte postale est d'ailleurs prévue pour la restitution des échantillons dérobés au volcan Kilauea !

 

http://www.maxisciences.com/volcan/

 


07/11/10 article du 02/11/10

Le redouté Merapi - Indonésie
© NASA

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2571.php

07/11/10 un article du courrier international
http://www.courrierinternational.com/article/2010/11/02/le-volcan-qui-a-mange-son-gardien

07/11/10 article du 05/11/10
http://www.tripteaser.fr/blog/pluie-de-cendres-volcaniques-a-yogakarta-dans-la-matinee/

 

 


 

Un blog interessant qui donne des infos sur la derniere éruption du Merapi le lundi 25 oct 2010:
http://regard-sur-la-terre.over-blog.com/article-indonesie-tremblement-de-terre-tsunami-et-eruption-du-volcan-merapi-59707974.html

02/11/10


Eric Moody, le pilote héroïque de l'éruption de Java
16/04/2010

Tous les équipages de la planète ont pour consigne d'éviter les nuages issus des éruptions volcaniques. Du coup, seuls 80 cas d'avions pris dans les cendres ont été recensés ces vingt dernières années et deux accidents sont aujourd'hui connus des autorités. L'un est survenu en 1989 à un vol KLM au-dessus de l'Alaska. L'appareil a perdu la puissance de ses réacteurs endommagés par le nuage provenant du volcan Redoubt à 177 kilomètres d'Anchorage. L'équipage a néanmoins pu se poser sans encombre à Anchorage.

Sept ans plus tôt, c'est un avion de British Airways qui s'est retrouvé dans un nuage de cendres après l'éruption d'un volcan à Java (Indonésie). Les moteurs de l'avion se sont totalement arrêtés pendant quinze minutes environ et le pilote, Eric Moody, devenu depuis un héros en Grande-Bretagne, a réussi à atterrir et à sauver la vie de ses passagers. «C'était effrayant, tous les moteurs de l'appareil se sont arrêtés pendant quatorze ou quinze minutes et on ne savait pas ce qu'il se passait», racontait-il jeudi lors d'une interview accordée à Sky News. Eric Moody n'a alors d'autre choix que de tenter un atterrissage d'urgence en Indonésie. Il se remémore le message qu'il a alors dû adresser à ses passagers: «Mesdames et messieurs, c'est votre capitaine qui vous parle. Nous avons un petit problème. Les quatre moteurs de l'avion se sont arrêtés. Nous faisons tout notre possible pour en reprendre le contrôle. J'espère que vous n'êtes pas trop inquiets.»

 

«En aveugle»

L'avion a vite perdu énormément d'altitude et s'est trouvé contraint de tenter un atterrissage d'urgence près de Djakarta. Un pari fou du fait des nombreuses montagnes présentes dans cette région de l'Indonésie. Eric Moody parvient malgré tout à éviter les obstacles et à poser son appareil «en aveugle» du fait des cendres qui avaient complètement dépoli le pare-brise de l'appareil. Le commandant de bord et son équipage apprendront quelques heures plus tard que cet accident était lié à un nuage de cendres volcaniques. Aucune mesure n'avait été prise pour informer les avions croisant au-dessus de la zone de l'éruption ou amenés à traverser son nuage de cendres.

Eric Moody est aujourd'hui l'un des rares témoins d'un phénomène qui peut être fatal aux aéronefs mais qui a toujours su être évité.


extrait de 20minutes.fr du jeudi 5/11/09

Si du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, il est un peu tête en l'air, c'est avec rigueur qu'il ausculte les colères de la terre. A 51 ans, Jean-Paul Toutain revient tout juste d'Indonésie, où il a écouté respirer pendant plusieurs semaines le volcan Merapi, un des plus actifs de la zone. Car, s'il est parmi les plus grands spécialistes mondiaux des gaz volcaniques, ce géophysicien basé au CNRS de Toulouse est surtout responsable depuis 2004 de la coopération franco-indonésienne de volcanologie.

Son dada ? Détecter au mieux les signes précurseurs d'éruptions des volcans explosifs, plus meurtriers et imprévisibles que les autres. « Avec une expérience suffisante de ceux-ci, nous pourrons sans doute à l'avenir éviter des drames, notamment dans les Antilles françaises, en évacuant les populations à temps », explique-t-il. Mais pour cela, il faut savoir prendre des risques. Et s'il n'a rien d'une tête brûlée, le volcanologue ne rechigne pas à se muer en aventurier. Que ce soit pour effectuer des prélèvements sur des roches à 300 °C, ou pour tester de nouveaux matériels dans des conditions extrêmes, il sait s'engager physiquement en gardant la tête froide. « Le côté dangereux peut être séduisant, mais le but du jeu étant de faire avancer la science, il vaut mieux rester en vie », assène celui qui s'est esquinté les genoux à force de crapahuter sur les volcans. Car des montagnes en colère, il en a parcouru, lui qui se voit les pieds dans la lave depuis l'âge de 10 ans. La faute à Haroun Tazieff. Les images ramenées par le célèbre volcanologue forgeront sa vocation précoce et le conduiront plus tard sur les bancs de la faculté de Nanterre, point de départ de sa carrière scientifique.

Durant celle-ci, il étudie le Vésuve Italien, puis le Piton de la Fournaise sur l'île de La Réunion en temps que directeur de l'observatoire, avant de rejoindre la Ville rose en 1995. Et malgré sa bougeotte, son besoin paradoxal de stabilité reprend le dessus lorsqu'il rentre d'expédition. « Il réagit un peu comme un marin. Quand il revient, il veut se retrouver dans un cadre familial où tout est carré. C'est aussi ce qui lui permet de repartir », explique Caroline, sa femme depuis vingt-cinq ans. Un cocon familial qu'il exporte jusque dans sa passion, puisqu'il donne en 1991 le nom de la première de ses deux filles, Zoé, à un nouveau cratère formé par une éruption. Mais son esprit nomade n'étant jamais loin, difficile de savoir où il sera dans deux ans. Amérique du Sud, îles du Pacifique ? Une chose est sûre, l'envie de changer de sujet d'études est de plus en plus présente chez le volcanologue toulousain. W

Le volcan Merapi crache des fumées chaudes, mardi 18 avril (photo Sudiarno/AFP).



Le
volcan Merapi, haut de 2.900 mètres, est en train de se réveiller, et menace à tout moment d'entrer en éruption. Les autorités s'organisent et appellent la population de l'île de Java à rester prudente. De leur côté, les habitants ont du mal à oublier la dernière colère du volcan, en 1994, qui avait fait plus de 60 morts et avait contraint 6.000 d'entre eux à fuir.

Le volcan Merapi menace de connaître une nouvelle éruption dévastatrice

Le volcan Merapi menace de connaître une nouvelle éruption dévastatrice

Le "lieu de feu" se réveille

Sur l'île de Java, tous les regards sont tournés vers le Merapi, qui se réveille en crachant des nuages de fumée et en affolant les sismomètres. Merapi a beau être l'un des plus actifs volcans du monde, ses pentes sont densément peuplées. La ville de Yogyakarta s'étend à seulement 25 kilomètres au sud et compte 800.000 âmes. Autant dire qu'en l'absence de mesure de prévention, une nouvelle éruption pourrait se révéler catastrophique. Ses précédentes colères, 28 morts et 1.176 personnes privées de toit en 1976, 60 morts et 6.000 habitants évacués en 1994, sont là pour le rappeler. Ainsi que l'avis de l'Agence d'atténuation des risques volcaniques et géologiques, qui a précisé qu'une explosion du Merapi menacerait directement plus d'un million d'indonésiens.

Un stratovolcan très actif

Le Merapi mérite bien son nom de lieu de feu. Depuis 1548, les scientifiques ont recensé pas moins de 68 éruptions, et comptabilisé près de 10.000 victimes. Situé au point de rencontre des plaques indo-australienne et eurasienne, sur la ceinture de feu, c'est un stratovolcan au volcanisme explosif. La lave est très visqueuse et forme un dôme au sommet, qui se remplit de gaz et ne demande qu'à exploser pour rejeter une nuée ardente dévastatrice.

Coupe transversale d'un stratovolcan (Crédits : Dorling Kindersley Itd. 2004)

Coupe transversale d'un stratovolcan
(Crédits : Dorling Kindersley Itd. 2004)

Mais les autorités s'organisent : 70 médecins sont en alerte, de la nourriture a été rassemblée pour subvenir aux besoins d'éventuels sinistrés, et 30.000 personnes vivant à fleur de volcan vont être évacuées.



L'Indonésie a connu les deux plus grands phénomènes terrestres des temps modernes : d'abord l'éruption du volcan Tambora en 1815, la plus meurtrière de l'histoire ; ensuite l'explosion du Krakatoa en 1883, qui a déclenché des vagues qui firent le tour du monde et altéré les climats des cinq continents.



septembre 2009

Le volcan Merapi va-t-il se remettre en colère? Les scientifiques veillent SELO (Indonésie) (AFP) - 29.09.2009 09:12 A quand la prochaine éruption du Merapi, l'un des volcans les plus actifs et dangereux au monde? Pour tenter de la prévoir, des scientifiques auscultent, 24 heures sur 24, le "pouls" de la "montagne de feu" qui domine l'île indonésienne de Java. Tout est calme ce matin de septembre au sommet du Merapi, à 2.914 m. Des panaches de vapeurs sulfureuses s'élèvent tranquillement dans le ciel bleu. La lave solidifiée est chaude au toucher mais la terre ne gronde pas. Les périodes de repos du Merapi ne durent jamais très longtemps. Environ tous les 4/5 ans -un rythme court pour un volcan-, une éruption se déclenche, parfois violente. 68 ont été recensées depuis le milieu du XVIè siècle, dont certaines dévastatrices, comme en 1930 (1.400 morts) et 1994 (60 morts). "C'est pour cela que le Merapi est le volcan le plus surveillé d'Indonésie", explique Sri Sumarti, qui dirige à Yogyakarta une soixantaine de personnes chargées de suivre, en permanence, l'activité de la montagne. Le rôle de ce Centre de recherche, qui dispose de cinq stations d'observation, est crucial. Car "le volcan est situé au beau milieu d'une région extrêmement peuplée", avec plus d'un million de personnes vivant sous la menace d'une explosion de son dôme de lave, des nuées ardentes et des lahars (coulées de boues), rappelle Mme Sumarti. Ses seuls flancs accueillent ainsi 12.000 habitants, pour la plupart des paysans qui y cultivent fruits et légumes sur une terre extrêmement fertile. La dernière éruption, au printemps 2006, avait entraîné l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Pour surveiller le Merapi, les services de Mme Sumarti utilisent surtout des sismographes qui décèlent les mouvements provoqués notamment par la montée du magma. "La sismologie est la méthode principale pour déterminer les signes précurseurs d'une éruption mais elle n'est pas la seule: l'étude des gaz, des températures, des champs magnétiques et des déformations du dôme est également importante", souligne Jean-Paul Toutain, un géophysicien responsable de la coopération franco-indonésienne de volcanologie. Chaque année, ce chercheur basé à Toulouse stationne durant plusieurs jours sur le dôme, sur lequel ont été installés capteurs et sondes qui résistent, tant bien que mal, à la chaleur et à l'humidité. "Le Merapi est un fabuleux laboratoire à ciel ouvert, où l'on teste des nouveaux équipements et des procédures inédites", s'enthousiasme le volcanologue. "Grâce à ses fréquentes éruptions, ce stratovolcan offre des retours d'expérience fondamentaux", renchérit son collègue italien Francesco Sortino, un spécialiste italien des gaz (oxygène, soufre, azote, radon...) que relâche en permanence le Merapi. Initiée par le célèbre vulcanologue Haroun Tazieff, la coopération franco-indonésienne permet notamment de tirer de "précieux enseignements" pour la surveillance de plusieurs volcans actifs d'Outre-mer comparables au Merapi, comme la Soufrière (Guadeloupe), le Piton de la Fournaise (Réunion) ou la Montagne Pelée (Martinique), souligne Jean-Paul Toutain. Malgré les progrès de leur science, les volcanologues ne peuvent prévoir si la prochaine colère du Merapi se déroulera dans les prochains mois, dans deux ou cinq ans. Mais ils estiment être désormais "bien armés pour déclencher à temps l'alerte et évacuer les populations menacées", selon Mme Sumarti. "De toutes façons, nous connaissons le danger", souligne Surat, un guide de 35 ans qui habite au pied du volcan. "Notre vie se mélange à celle du Merapi et nous savons prêter attention aux signes qu'il envoie". © 2009 AFP